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Vendre un garage : les diagnostics obligatoires à connaître pour une transaction sans accroc

Vendre un garage : les diagnostics obligatoires à connaître pour une transaction sans accroc

Vous projetez de céder votre garage et vous interrogez sur les obligations légales en matière de diagnostics ? Contrairement à une idée reçue, même un bien non habitable comme un garage est soumis à des contrôles réglementaires avant sa mise en vente. Voici un guide exhaustif pour naviguer sereinement dans ces démarches administratives.

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Pourquoi des diagnostics pour un garage ?

Même si un garage n’est pas un logement, il reste un bien immobilier à part entière. La loi impose donc au vendeur de fournir certains documents pour :

- Informer l’acheteur sur l’état du bien et les éventuels risques (amiante, électricité, etc.). - Sécuriser la transaction en évitant les litiges post-vente. - Respecter le Code de la construction et de l’habitation, sous peine de sanctions (nullité de la vente ou amendes).

> ⚠️ À noter : Les diagnostics varient selon l’ancienneté du garage, sa localisation et ses caractéristiques (mitoyen, indépendant, en copropriété, etc.).

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La liste des diagnostics obligatoires

Voici les contrôles incontournables à réaliser avant de signer l’acte de vente, classés par priorité :

1. L’état relatif à la présence d’amiante (ERP)

Obligatoire si : Votre garage a été construit avant le 1er juillet 1997 (date d’interdiction de l’amiante en France).

- Objectif : Détecter la présence d’amiante dans les matériaux (toiture, murs, portes, etc.). - Validité : Illimitée sauf en cas de travaux modifiant les éléments contrôlés. - Coût moyen : Entre 80 € et 150 € selon la surface.

> 💡 Conseil : Même si votre garage est récent, vérifiez les matériaux utilisés lors de sa construction. Certains composants (comme les plaques de fibrociment) pouvaient contenir de l’amiante jusqu’en 1997.

2. Le diagnostic électricité (si applicable)

Obligatoire si : Votre garage est équipé d’une installation électrique (éclairage, prise, porte automatique, etc.) datant de plus de 15 ans.

- Points vérifiés : Risque d’électrocution, vétusté des câbles, conformité aux normes NF C 15-100. - Validité : 3 ans à compter de la date de réalisation. - Tarif estimé : Entre 100 € et 200 €.

⚠️ Attention : Un garage sans électricité n’est pas concerné par ce diagnostic.

3. L’état des risques et pollutions (ERP)

Obligatoire dans tous les cas, quel que soit l’âge ou l’emplacement du garage.

- Contenu : Informations sur les risques naturels (inondations, séismes), technologiques (usines à proximité), pollution des sols (anciennes activités industrielles), ou radon (gaz radioactif dans certaines zones). - Où le trouver ? : En mairie ou sur le site Georisques.gouv.fr. - Validité : 6 mois (à renouveler si la vente traîne). - Prix : Gratuit si vous le téléchargez vous-même.

> 📌 Exemple : Un garage situé en zone inondable doit mentionner ce risque dans l’ERP, sous peine de vice caché.

4. Le mesurage Loi Carrez (pour les garages en copropriété)

Obligatoire si : Votre garage fait partie d’un lot de copropriété (même s’il est indépendant).

- But : Indiquer la surface privée exacte (hors parties communes). - Seuil minimal : 8 m² (en dessous, le diagnostic n’est pas requis). - Validité : Illimitée (sauf modification des cloisons). - Budget : Entre 100 € et 300 € selon la complexité.

Erreur à éviter : Confondre surface Carrez et surface habitable. Pour un garage, seule la superficie au sol (hors emplacements de stationnement communs) compte.

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Diagnostics facultatifs mais recommandés

Bien que non imposés par la loi, ces contrôles peuvent valoriser votre bien et rassurer l’acheteur :

- Diagnostic termites : Utile si votre garage est en bois ou dans une zone infestée (liste des communes concernées en préfecture). - État parasitaire : Pour détecter mérule, capricornes ou autres insectes xylophages. - Contrôle de la ventilation : Si votre garage est semi-enterré ou humide.

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Comment obtenir ces diagnostics ?

  1. Faites appel à un professionnel certifié :
- Choisissez un diagnostiqueur immobilier agréé par le COFRAC (liste disponible sur diagnostic.immo.gouv.fr). - Comparez les devis : les prix varient selon la région et la complexité du garage.

  1. Préparez les documents :
- Plan du garage (si disponible). - Factures de travaux récents (électricité, isolation, etc.). - Ancien diagnostic (si renouvellement).

  1. Intégrez-les au dossier de vente :
- Les diagnostics doivent être annexés à la promesse de vente et remis à l’acheteur avant la signature.

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Que risquez-vous en cas d’oubli ?

Négliger ces obligations peut avoir des conséquences lourdes :

- Nullité de la vente : L’acheteur peut demander l’annulation du contrat dans un délai de 2 ans s’il découvre un vice caché (ex. : amiante non déclarée). - Réduction du prix : Le tribunal peut ordonner un dédommagement pour préjudice. - Amende : Jusqu’à 30 000 € et 2 ans de prison en cas de dissimulation volontaire (ex. : falsification de diagnostic).

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Checklist récapitulative avant la vente

Vérifiez l’année de construction du garage (pour l’amiante). ✅ Contrôlez la présence d’électricité (si installation > 15 ans). ✅ Téléchargez l’ERP sur Georisques ou en mairie. ✅ Mesurez la surface si le garage est en copropriété. ✅ Consultez un diagnostiqueur pour les contrôles obligatoires. ✅ Archivez tous les documents dans le dossier de vente.

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En résumé

Vendre un garage implique des démarches administratives précises, mais indispensables pour sécuriser la transaction. En anticipant ces diagnostics, vous :

✔️ Gagnez du temps en évitant les retards. ✔️ Renforcez la confiance de l’acheteur. ✔️ Protégez votre responsabilité légale.

> 🔍 Besoin d’aide ? N’hésitez pas à solliciter un notaire ou un agent immobilier pour vous accompagner dans ces formalités.

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Vous avez une question sur un diagnostic en particulier ? Posez-la en commentaire !