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Logement étudiant aux Pays-Bas : quand les propriétaires ferment leurs portes aux étrangers

Aux Pays-Bas, la chasse aux logements étudiants tourne au rejet des étrangers

Amsterdam, Rotterdam, Utrecht… Dans les grandes villes néerlandaises, la quête d’un toit devient un parcours du combattant pour les étudiants. Mais pour les internationaux, la tâche se révèle encore plus ardue : certains propriétaires affichent désormais sans détour leur refus de louer à des étrangers. Une pratique qui soulève des questions éthiques et aggrave une crise du logement déjà explosive.

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Des annonces qui ne laissent aucune place au doute

Sur les plateformes de colocation et les groupes Facebook dédiés au logement étudiant, les messages sont sans équivoque :

- « Recherche colocataire NÉERLANDAIS uniquement » - « Pas d’internationaux, désolé » - « Priorité aux locaux – pas de réponse aux étrangers »

Ces formulations, de plus en plus fréquentes, reflètent une tendance inquiétante : l’exclusion systématique des étudiants non-néerlandais, souvent justifiée par des arguments pratiques (difficultés administratives, barrière linguistique) ou des préjugés (craintes de comportements « moins responsables »).

> « On m’a répondu plus de 50 fois que je n’étais pas la bienvenue parce que je viens de France. Certains propriétaires ne prennent même pas la peine de lire mon dossier. » > — Léa, 22 ans, étudiante en échange à Amsterdam

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Pourquoi une telle discrimination ?

Plusieurs facteurs expliquent cette fermeture progressive :

1. Un marché immobilier sous tension extrême

Avec plus de 120 000 étudiants internationaux inscrits dans les universités néerlandaises (chiffres 2023), la demande explose dans un pays où le parc locatif est déjà saturé. Résultat : - Les loyers flambent (+15 % en moyenne depuis 2020 dans les villes étudiantes). - Les files d’attente pour une chambre en cité U dépassent souvent 1 000 candidats. - Les propriétaires, submergés de demandes, trient les dossiers en quelques secondes – et les critères de sélection se durcissent.

2. Des stéréotypes tenaces

Certains bailleurs invoquent des clichés pour justifier leur choix : - « Les étrangers ne restent qu’un semestre, c’est trop instable. » - « Ils ne parlent pas néerlandais, ça complique les échanges. » - « Ils font plus la fête et respectent moins les règles. »

Pourtant, aucune étude ne prouve que les étudiants internationaux soient de « mauvais locataires ». Au contraire, beaucoup paient des loyers élevés sans bénéficier des aides locales, ce qui en fait des profils solvables.

3. Un vide juridique exploité

Aux Pays-Bas, la discrimination à l’embauche ou dans l’accès aux services est illégale, mais les règles sont floues pour le logement privé. Les plateformes comme Kamernet ou Facebook Marketplace ne modèrent que rarement ces annonces, laissant le champ libre aux pratiques discriminatoires.

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Quelles solutions pour les étudiants étrangers ?

Face à ce mur, les concernés doivent redoubler d’ingéniosité :

Élargir les recherches : - Cibler les petites villes moins prisées (Groningue, Maastricht). - Explorer les résidences étudiantes gérées par des organismes comme DUWO ou SSH, moins sélectifs.

Contourner les filtres : - Faire relayer sa candidature par un ami néerlandais. - Utiliser un numéro de téléphone local (via des applis comme Google Voice).

Se regrouper entre internationaux : - Créer des colocations 100 % étrangères, moins exposées aux rejets. - Rejoindre des groupes d’entraide comme « International Students Housing NL » sur Facebook.

⚠️ Attention aux arnaques : La désesperation pousse certains à verser des cautions sans visite… Jamais de paiement avant la signature d’un contrat !

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Un phénomène qui interroge l’avenir des universités néerlandaises

Les établissements, qui misent sur l’attractivité internationale (les frais d’inscription des étrangers sont souvent 3 à 4 fois plus élevés), se retrouvent face à un paradoxe : comment attirer des étudiants du monde entier si ceux-ci ne trouvent pas où loger ?

Certaines universités, comme l’Université d’Amsterdam, commencent à réagir en : - Réservant des quotas de logements pour les internationaux. - Luttant contre les annonces discriminatoires via des partenariats avec les plateformes. - Proposant des aides financières pour le logement.

Mais ces mesures restent insuffisantes face à l’ampleur du problème.

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Et demain ? Vers une régulation plus stricte ?

Des voix s’élèvent pour demander : - Un encadrement légal des critères de sélection dans le logement étudiant. - Des sanctions pour les plateformes qui tolèrent les annonces discriminatoires. - Un système de « garantie locative » pour rassurer les propriétaires (comme en France avec Visale).

En attendant, la chasse au logement reste un calvaire pour des milliers d’étudiants, avec un message clair : aux Pays-Bas, trouver un toit dépend aussi de votre passeport.

🔍 Vous êtes concerné ? Partagez votre expérience en commentaire ou consultez notre guide complet pour louer aux Pays-Bas (lien fictif).