Votre Guide Immobilier

Service client immobilier et accompagnement personnalisé

Explorer les articles
Retour aux articles

L’Immobilier de Luxe en France à la Traîne : Pourquoi le Marché National Déçoit Alors que l’International Explose

Luxe immobilier : la France, parent pauvre d’un marché mondial en pleine effervescence

En 2024, une tendance saisissante se dessine sur le marché de l’immobilier haut de gamme : tandis que les métropoles internationales enchaînent les records de transactions et les valorisations stratosphériques, la France peine à suivre le rythme. Londres, New York, Dubaï ou même Lisbonne affichent des dynamiques soutenues, portées par une clientèle aisée toujours plus mobile. Pourtant, dans l’Hexagone, les indicateurs clignotent au rouge. Quels sont les ressorts de ce décrochage ? Et pourquoi les acquéreurs fortunés boudent-ils les adresses prestigieuses tricolores ?

---

Un marché mondial en surchauffe… sauf en France

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

- À Dubaï, les prix des résidences ultra-luxe ont bondi de +25 % en un an, dopés par une fiscalité avantageuse et un afflux de millionnaires russes, indiens et européens. - Londres confirme son statut de valeur refuge avec une hausse de 12 % des transactions dans le segment >5M£, malgré un contexte post-Brexit complexe. - Miami et New York enregistrent des volumes de ventes historiques, portés par une demande latino-américaine et asiatique insatiable.

Dans ce concert de croissance, la France fait figure d’exception. Selon les dernières données des notaires et des agences spécialisées, le volume des transactions dans le haut de gamme (biens >2M€) a reculé de 8 % sur un an, avec des délais de vente qui s’allongent (en moyenne 6 mois contre 3 en 2022). Paris, traditionnellement locomotive, accuse même un repli de 15 % dans les arrondissements les plus cotés (7e, 8e, 16e).

> « La France souffre d’un double handicap : une fiscalité perçue comme confiscatoire et un manque de visibilité sur les réformes à venir. Les investisseurs préfèrent se tourner vers des places plus stables et accueillantes. » > — Marc Lefèvre, expert en patrimoine chez Knight Frank France

---

Les 3 freins majeurs qui étouffent l’attractivité française

1. Une fiscalité toujours perçue comme répressive

Malgré les assouplissements récents (exonération partielle de la taxe sur les plus-values après 22 ans de détention), la France reste l’un des pays les plus taxés d’Europe pour les non-résidents :

- Taxe foncière : jusqu’à 1,5 % de la valeur locative (contre 0,5 % à Londres). - Prélèvements sociaux : 17,2 % sur les revenus locatifs (contre 0 % à Monaco ou en Suisse). - Droits de mutation : 5 à 6 % (contre 3 % en Espagne ou au Portugal).

Résultat : les acquéreurs étrangers, qui représentaient 40 % du marché du luxe en 2019, ne comptent plus que pour 25 % aujourd’hui.

2. Un parc immobilier vieillissant et peu adapté aux nouvelles attentes

Les acheteurs haut de gamme recherchent désormais :

Des biens « clés en main » avec services intégrés (conciergerie, sécurité 24/7, espaces wellness). ✅ Une connectivité optimale (fibre ultra-rapide, domotique avancée). ✅ Des critères ESG stricts (bâtiments bas carbone, certifications environnementales).

Or, 70 % des résidences parisiennes classées « luxe » datent d’avant 1980, avec des rénovations souvent superficielles. « Les promoteurs français ont pris du retard sur l’innovation, contrairement à Dubaï ou Singapour où les projets intègrent systématiquement des technologies de pointe », souligne Élodie Martin, directrice chez Barnes International.

3. Un climat social et politique instable

Les gilets jaunes, les réformes des retraites, et les tensions récurrentes autour de la fiscalité pèsent sur la confiance des investisseurs. « Un client étranger hésite à engager 10M€ dans un bien parisien s’il craint des blocages ou des changements brutaux de législation », explique un conseiller en gestion de patrimoine.

À l’inverse, des pays comme le Portugal (avec son Golden Visa) ou la Grèce (réduction de 50 % de la taxe foncière pour les non-résidents) misent sur des incitations agressives pour attirer les capitaux.

---

Quelles solutions pour relancer le luxe à la française ?

Face à ce constat, plusieurs pistes émergent pour redonner de l’éclat au marché hexagonal :

🔹 Simplifier la fiscalité : aligner les droits de mutation sur la moyenne européenne (3-4 %) et supprimer les prélèvements sociaux pour les non-résidents sur les revenus locatifs.

🔹 Moderniser l’offre : inciter les promoteurs à intégrer des critères ESG et des services haut de gamme via des subventions ou des déductions fiscales.

🔹 Cibler les nouvelles clientèles : développer des partenariats avec les pays du Golfe (Émirats, Arabie Saoudite) et l’Asie, où la demande explose.

🔹 Valoriser le patrimoine historique : créer un label « Résidence d’Exception » pour les hôtels particuliers et châteaux, avec des avantages fiscaux à la clé.

---

Le mot de la fin : un potentiel intact, mais à libérer

La France dispose d’atouts indéniables : un patrimoine architectural unique, une qualité de vie reconnue, et des métropoles culturelles inégalées. Pourtant, sans une refonte ambitieuse de son cadre réglementaire et une adaptation aux standards internationaux, elle risque de rester le maillon faible du luxe immobilier mondial.

« Le marché n’est pas mort, mais il a besoin d’un électrochoc. Les acquéreurs sont là, mais ils attendent des signaux forts. »Jean-Luc Dumont, président de la Chambre des Notaires de Paris

---

📌 À retenir - La France est le seul grand marché européen en recul dans le haut de gamme. - Fiscalité, offre obsolète et instabilité politique expliquent ce décrochage. - Des réformes ciblées pourraient relancer la machine d’ici 2025.

Et vous, seriez-vous prêt à investir dans l’immobilier de luxe en France aujourd’hui ? Partagez votre avis en commentaire !