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Le télétravail révolutionne le marché immobilier : quels impacts pour les acheteurs et les locataires ?

Le télétravail redessine la carte de l’immobilier : vers une nouvelle ère des choix résidentiels

Par [Votre Nom], Expert en Tendances ImmobilièresMis à jour le 15 octobre 2024

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Depuis la pandémie, une tendance de fond s’est imposée dans les habitudes des Français : le télétravail n’est plus une exception, mais une norme. Cette évolution, d’abord subie, est désormais plébiscitée par une majorité de salariés, avec des conséquences profondes sur le marché du logement. Entre exode urbain partiel, recherche de confort accru et rééquilibrage des prix, comment les acteurs de l’immobilier – acheteurs, locataires et professionnels – doivent-ils naviguer dans ce paysage en mutation ?

1. L’espace devient le critère n°1 : adieu les studios, bonjour les maisons avec bureau

Fini le temps où un deux-pièces en centre-ville suffisait. Avec 2 à 3 jours de télétravail par semaine en moyenne, les Français réévaluent leurs priorités :

- Un bureau dédié (ou au moins un coin aménagé) est désormais non négociable pour 68 % des acquéreurs, selon une étude récente du Crédit Foncier. - La surface minimale recherchée a augmenté de 15 à 20 m² en moyenne depuis 2020, avec une préférence marquée pour les logements de 3 pièces et plus. - Les extérieurs (balcon, terrasse, jardin) sont devenus des atouts majeurs, même en location, avec une prime pouvant atteindre +12 % sur le loyer.

> « Avant, nos clients cherchaient la proximité avec leur lieu de travail. Aujourd’hui, ils veulent un cadre de vie agréable, car ils y passent bien plus de temps. »Sophie Martin, agente immobilière à Lyon

Le boom des résidences secondaires… qui deviennent primaires

Un phénomène surprenant émerge : 1 Français sur 5 ayant acheté une résidence secondaire depuis 2021 l’utilise désormais comme logement principal plusieurs mois par an. Les zones rurales et les villes moyennes en profitent, avec des hausses de prix de 8 à 15 % dans des communes autrefois peu cotées.

- Exemples marquants : - La Rochelle (+18 % en 3 ans) grâce à son attractivité balnéaire et sa fibre optique. - Clermont-Ferrand (+14 %) pour son coût de vie modéré et sa qualité de vie. - Les Pyrénées-Atlantiques (Bayonne, Pau) où les prix flambent sous l’afflux de télétravailleurs parisiens.

2. La géographie du marché immobilier : qui monte, qui descend ?

Les perdants : les grandes métropoles sous pression

Paris, Lyon, Bordeaux… Les centres-villes des grandes agglomérations voient leur attractivité relative diminuer :

- Baisse des loyers dans les quartiers d’affaires (ex. : La Défense, Part-Dieu) où la demande locative recule. - Ralentissement des prix dans les arrondissements centraux (+1,2 % en 2023 contre +5 % en moyenne nationale). - Augmentation des biens en vente dans les petits logements (studios, T2), avec des délais de transaction allongés de 30 %.

Les gagnants : la périphérie et les villes moyennes

À l’inverse, les zones périurbaines et les villes de taille intermédiaire connaissent un essor sans précédent :

| Zone | Évolution des prix (2020-2024) | Atouts majeurs | |-------------------------|-----------------------------------|---------------------------------------------| | Couronne parisienne | +9 % | Proximité relative, réseaux de transport | | Villes moyennes | +11 % | Coût de vie, qualité de vie, télétravail | | Zones rurales connectées | +14 % | Espace, nature, fibre optique |

#### Cas d’école : l’essor de l’« entre-deux » Ni tout à fait campagne, ni vraiment ville, les communes situées à 30-60 minutes d’une métropole séduisent de plus en plus. Exemples : - Rambouillet (Île-de-France) : +22 % en 4 ans. - Villefranche-sur-Saône (près de Lyon) : +16 %. - Montauban (proche de Toulouse) : +19 %.

3. Locataires vs propriétaires : qui profite (vraiment) du télétravail ?

Pour les locataires : plus de choix, mais des loyers en hausse dans les zones tendues

- Avantage : La baisse de la demande en centre-ville offre des opportunités pour négocier (ex. : -5 à -10 % sur certains loyers parisiens). - Inconvénient : Dans les zones prisées par les télétravailleurs (ex. : Annecy, Biarritz), les prix explosent (+20 % en 2 ans pour certains T3).

Pour les propriétaires : un marché à deux vitesses

- Opportunité : Les biens spacieux avec extérieurs se vendent 2 à 3 fois plus vite qu’avant 2020. - Risque : Les petits logements en centre-ville peinent à trouver preneur, avec des décotes pouvant atteindre -8 % par rapport aux prix affichés.

#### Le conseil de l’expert « Si vous vendez un studio à Paris, soyez réaliste sur le prix. En revanche, une maison avec jardin en périphérie partira en moins d’une semaine, souvent au-dessus du prix demandé. »Thomas Leroy, notaire à Nantes

4. Demain : vers un marché immobilier « hybride » ?

Les professionnels s’accordent sur un point : le télétravail est là pour durer, et ses effets sur l’immobilier vont se poursuivre. Voici les tendances à anticiper :

La fin du « tout-presentiel » : Les entreprises maintiennent des politiques de travail flexible, ce qui pérennise la demande pour des logements adaptés.

L’essor des « villages télétravail » : Des communes investissent dans des espaces de coworking locaux et des infrastructures numériques pour attirer de nouveaux résidents.

Un marché locatif segmenté : - Locations courtes (Airbnb, meublés) en hausse dans les zones touristiques. - Locations longues stables, mais avec des critères plus exigeants (fibre, isolation, etc.).

⚠️ Attention aux bulles locales : Certaines villes (ex. : Saint-Malo, Megève) voient leurs prix découplés des réalités économiques, avec un risque de correction.

Comment s’adapter en tant qu’acheteur ou investisseur ?

- Pour les acquéreurs : - Privilégiez les zones bien desservies (TER, autoroutes) même si vous télétravaillez. - Vérifiez la qualité du réseau internet (testez la fibre avant d’acheter !). - Anticipez une possible revente : un bien trop excentré pourrait perdre en valeur.

- Pour les investisseurs : - Ciblez les villes moyennes dynamiques (ex. : Angers, Rennes, Strasbourg). - Évitez les studios en centre-ville sauf si le prix est très attractif. - Misez sur les logements éco-responsables (DPE A ou B), de plus en plus recherchés.

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En conclusion : une révolution silencieuse, mais durable

Le télétravail a définitivement changé la donne dans l’immobilier. Si les grandes métropoles restent attractives, elles ne sont plus le seul graal. Les Français redéfinissent leurs priorités : espace, qualité de vie et flexibilité priment désormais sur la proximité avec le bureau.

Pour les professionnels du secteur, l’enjeu est clair : comprendre ces nouvelles attentes et s’adapter à un marché plus fragmenté et mouvant. Pour les particuliers, c’est l’occasion de repenser son projet immobilier en fonction d’un mode de vie hybride.

Et vous, comment le télétravail a-t-il influencé vos choix de logement ? Partagez votre expérience en commentaire !

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📌 À retenir

- 68 % des acheteurs veulent un bureau dédié à la maison. - +14 % de hausse des prix dans les zones rurales connectées. - 30 % de délai supplémentaire pour vendre un studio en centre-ville. - Fibre optique = critère n°1 pour 75 % des télétravailleurs.

Sources : Crédit Foncier (2024), Notaires de France, Baromètre Seloger/OpinionWay.